En mémoire de Martin Schwartz

qui a beaucoup intrigué Jimmy. Une note, une sorte de mémo, qui faisait référence au Général De Gaulle. Lucille écoute son interlocuteur se lancer dans un long récit avec un intérêt de plus en plus vif. Il s'avère, à sa grande surprise et non moins grande satisfaction, que cette rencontre inattendue lui apporte des éléments de connaissance dont elle comprend aussitôt qu'ils correspondent, exactement, à ce que son grand-père lui a conseillé d'apprendre... En 1959, c'est le régime monétaire instauré par les accords de Bretton Woods quinze ans plus tôt qui est en vigueur. Bretton Woods, 1944 : création des quatre institutions mondiales qu'elle connaît, Onu, Gatt devenu OMC, et le couple FMI – Banque mondiale. Or, en 1959, la totalité des actifs des banques centrales fédérales des Etats-Unis est convertible en or. Peck lui apprend qu'en jargon d'économiste, on parle d'un « taux de couverture des liquidités » de 100 %.  Or, en 1973, poursuit George Peck ; ce taux était tombé à 11 %, madame Schwartz. En l'espace de moins de quinze ans, tout au long des années 60, le pourcentage des actifs détenus par les banques centrales fédérales convertible en or s'est effondré.  Pourquoi ? Que s'est-il passé, entre 1959 et 1973 ?  Il a fallu financer de gros efforts budgétaires. Le coût de la guerre de Corée, puis celle du Vietnam, et le programme de Kennedy, fort dispendieux et, pour l'essentiel, appliqué par Johnson, son successeur. On a fait tourner la planche à billets, si vous voulez. Et il s'est trouvé, peu à peu, 102

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