En mémoire de Martin Schwartz

connaissance à quelques mètres de Schwartz.  Il pose systématiquement sa sacoche sous la table, à ses pieds, avait-il précisé ; je pense avoir trouvé un moyen d’y accéder, mais c’est un fusil à un coup… ça ne marchera qu’une fois. En tout état de cause, après plusieurs semaines de travail, Jimmy Mac Leod n’a obtenu, pour tout résultat, qu’une connaissance plus approfondie encore des habitudes et de l’emploi du temps de Schwartz. Compte tenu de la nature de ses activités, il semble que Martin Schwartz joue dans l’équipe de Schultz un rôle de coordinateur, chargé de superviser l’ensemble des travaux de chacun. C’est le seul à se déplacer aussi souvent en Europe, c’est celui qui rencontre le moins de journalistes et il passe énormément de temps à lire des documents, à les annoter et à écrire. Mac Leod est, malgré tout, parvenu à un résultat peut-être moins anecdotique qu’il n’y paraît, à force de suivre Martin Schwartz et de multiplier les passages à proximité de lui : il a identifié quel code de couleurs s’appliquait au classement de son travail. Une chemise de couleur jaune renferme des documents agrafés, plus ou moins épais, toujours précédés d’un titre en lettres capitales et sans en-tête : ce sont probablement les articles de presse, les fiches de synthèse et les résumés d’ouvrages remis aux journalistes. Une autre chemise, de couleur violet, contient des tableaux, des listes comprenant de nombreux chiffres et beaucoup de notes composées de phrases courtes précédées 161

RkJQdWJsaXNoZXIy ODk0MzE=