En mémoire de Martin Schwartz

Et pour vous le prouver, je vais même vous laisser emporter avec vous ce memo. Il ne vous sera pas plus d’utilité qu’il ne l’est pour moi, depuis que je sais ce qu’il contient. Ce disant, Martin Schwartz se saisit du mémo qu’il plie en quatre sous les yeux de Mac Leod, perplexe. Un bruit de vaisselle cassée le fait sursauter. Juste derrière lui, un serveur vient de renverser un verre. Lorsqu’il se retourne pour faire de nouveau face à son interlocuteur, ce dernier lui tend, en souriant, le précieux document.  Je vais poursuivre mon enquête, monsieur Schwartz, lui dit le reporter en prenant le mémo qu’il fait glisser dans la poche intérieure de sa veste.  Faites, monsieur Mac Leod. C’est un pays libre : qu’y puis- je ? Sur ce, Schwartz se lève.  Je vous raccompagne, ajoute-t-il. Lorsque les deux hommes se séparent, il est 8h55. Ils se saluent, sur le trottoir, comme ils l’avaient fait la première fois qu’ils se sont rencontrés. Puis, d’un pas empressé, Martin Schwartz s’éloigne sous les yeux de Jimmy Mac Leod qui attend les journalistes prévus. Incrédule, il tâte, dans sa poche, le document avec lequel il ne pensait pas qu’il ressortirait. Michael Kruger apparaît à cet instant. Il est accompagné de deux hommes ; l’un d’eux porte une caméra. 218

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