En mémoire de Martin Schwartz

 Pas tant que ça. Rappelle-toi : nous avons suffisamment travaillé sur des crises sanitaires, qui provoquaient des effondrements de marché sur la base de simples rumeurs et de quelques hospitalisations. On trouvait toujours des experts qui les avaient annoncées, ces crises, et tu te rappelles de ce qu'on s'était dit ? Ce sont les connaisseurs, ceux qui sont le mieux placé pour voir venir les catastrophes, qui sont le plus inaudible...  Oui, c'est vrai...  Et dans le cas qui nous intéresse, celui de Schwartz, ça ne te fait penser à rien ?  Non... à quoi est-ce que cela devrait me faire penser ?  A Stigler. Pourquoi Schwartz est-il allé trouver cet obscur éditeur, exerçant dans un domaine qui n'avait rien à voir avec celui de toutes ses publications antérieures ?  Parce qu'il n'y connaît rien...  Exactement. Martin Schwartz était donc inquiet de la situation internationale et, plus encore, de constater que les dirigeants du G8 ne prenaient pas les bonnes décisions. En fin connaisseur des enjeux monétaires, il était convaincu de savoir quelles mesures devaient être adoptées. Mais il pensait également que toute intervention de sa part ne pouvait être que vaine, parce qu'elle se serait située au niveau d'une querelle d'experts qui n'aurait eu qu'un écho confidentiel au sein d'un cercle d'initiés, non décideurs. Aussi envisagea-t-il de faire publier, par un éditeur 166

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