Ces élections européennes auront été riches d’enseignements :

-Si les électeurs s’étaient faiblement mobilisés lors des précédents scrutins européens, la participation pour ces élections européennes de 2019 est quasi équivalente à celle des législatives de 2018 : l’Europe intéresse autant que la nation. Que le sujet européen n’ait jamais autant mobilisé d’électeurs dans l’isoloir depuis 30 ans est une excellente nouvelle et je suis convaincu que l’avènement d’En Marche lors des élections présidentielles de 2017 a grandement contribué à ce regain d’intérêt. Depuis 2016, Emmanuel Macron n’a eu cesse de placer l’Europe au cœur des débats, de la dépeindre comme ce qu’elle est : une solution et non un problème. Le Président de la République a ainsi permis de ramener l’Europe au centre des enjeux, la démonstration en a été faite ce dimanche. Ce scrutin, dont l’issue n’est certes pas exactement celle que nous espérions, demeure néanmoins une véritable renaissance de l’implication des français dans le débat européen; cet objectif majeur a été atteint.

-Nous ne pouvons que nous féliciter que le cumul du résultat des listes pro européennes soit si largement majoritaire. Les français sont indéniablement pro européens.

-Que le score d’En Marche ne s’érode que de 0,9 points depuis le 1er tour des présidentielles, et ce malgré dix mois de crise historique, démontre qu’incontestablement notre base est solide et qu’En Marche s’inscrit déjà durablement dans le paysage politique français.

Au-delà de ces légitimes motifs de satisfaction, on pourra bien sûr regretter que le leadership nous ait échappé. L’analyse des résultats régions par régions nous donne à voir une France à deux visages et nous confirme ce que les témoignages des français lors du Grand Débat National nous avaient déjà appris : depuis des décennies, un sentiment de délaissement voire d’abandon grandit chez une partie de nos concitoyens, plus particulièrement dans certaines de nos régions. Ce sentiment nourrit bien des craintes, voire bien des colères. Ce dimanche, il est de nos compatriotes qui ont sans doute donné à leurs ressentis une traduction dans les urnes.

Ces résultats électoraux, s’ils valident donc le diagnostic d’après Grand Débat National, nous créent de facto des obligations de tout premier ordre : il est de notre devoir d’accélérer le pas dans notre marche vers la décentralisation et la déconcentration de l’Appareil d’État. C’est ainsi que nous redonneront à nos territoires une plus grande maîtrise de leur développement par davantage d’autonomie quant à ces arbitrages qui semblent parfois fait de si loin des français dont ils impactent le quotidien. Donner davantage de prérogatives aux élus de proximité tout en leur garantissant que l’État sera indéfectiblement à leurs côtés, devrait permettre, à terme, de redonner confiance à ceux de nos concitoyens qui pourraient douter de l’unicité et l’indivisibilité de la République. Et contribuer à nous éviter à tous de sombres lendemains.

Catégories : À la une

0 commentaire

Laisser un commentaire

Emplacement de l’avatar

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.